samedi 25 juillet 2015

Le mariage le plus fantastique du monde ! #SéquenceEmotion #SéquenceCouture #SéquenceGniiiiRhaaaBim

N'ayons pas peur des mots.
Le plus fantastique, magique, beau, émouvant et merveilleux mariage.
EVER !
Les photos -splendides- sont de Galorbe, un photographe extra :
www.galorbe.com
Le temps d'un week-end, Charles et Pernette ont ouvert une faille spatio-temporelle et nous ont invités dans un monde peuplé de fées, de chevaliers, d'hydromel et d'amour. Plein, plein, plein d'amour. Ouaaaaaah que ça fait du bien ! Y'avait même de la liqueur de violette, ou presque !

Charles et Pernette, ce sont des gamers, des vrais, des tarés.
Du coup, ils ont organisés un mariage à leur image : fou, joyeux, émouvant et... médiéval-fantastique. Ouep. C'est un concept. Tout le monde en costume, tournoi, concours, jeu de piste et jeu de rôle, et au centre de tout ça deux zamoureux qui profitent de leur union pour en faire profiter amis et famille, si ça c'est pas la méga classe !

Et du coup, ben, costumes quoi... Tu vois où je veux en venir ?
Je suis d'abord allée voir les sites de vente de costumes médiévaux. Oui, alors bon... Non.
Puis j'ai regardé les tarifs pour de la location. Ah, euh... Mais c'est le tarif pour la journée ou le mois, là ?
Et puis finalement, j'ai appelé au secours Pinterest, Google et les copines bidouilleuses, et j'ai tout fait moi-même, même pas peur.

Enfin, si, un peu quand même... Surtout quand Gertrude (paix à son âme) m'a lâchement abandonnée à 10 jours du mariage, et que j'ai du lui trouver une remplaçante dare-dare. Surtout quand Christella, petite puce mimi comme tout, nous a rejoint une semaine avant, et qu'il a fallu lui faire un costume sur mesure en speed.
Mais au final, qu'importe : on était prêt, on était costumés, et je n'étais pas peu fière de nous :
Dame Sécotine, Chevalier Virgile-le-Petit, Sieur Pacsman et les damoiselles d'Albefeuille-la-Folie
Je te montre un peu les gribouillages préparatoires, tu vas comprendre l'ampleur de la tâche :


J'ai coupé, cousu, brodé, riveté, lacé, dessiné, peint, poinçonné, râlé...
Mais je l'ai fait !
Tu remarqueras peut-être que sur mes notes, il est indiqué pour Pacsman un point d'interrogation à côté de "pantalon". C'était le seul truc dont il devait s'occuper tout seul. Bon, ben il y est allé en pantacourt, quoi... :/
Le blason, dont je ne suis pas mécontente, est peint à l'acrylique sur le surcot de Virgile et le tabard de Pacsman, et je l'ai dessiné toute seule en me renseignant sur l’héraldique (vaste et passionnant domaine) et en tenant compte de l'animal totem de Virgile, de celui de Pacsman, tout ça...
Quant aux pochettes, sacs et bracelets, c'est du vrai cuir façonné home-made, encore quelques mois et j'ouvre mon échoppe lors des manifestations médiévales !

Allez, quelques photos pour finir, dont certaines du photographe officiel qui est décidément très doué (en plus d'avoir un look d'enfer !) :

La mariée a lancé son bouquet. Pacsman a eu chaud.
(photo : www.galorbe.com)
Là je me la pète grave devant le château, admire la coiffe s'te plait, 
j'ai eu un mal fou à la faire tenir !
Sieur Pacsman, avec un gobelet et une tétine anachroniques, mais qu'importe : malgré la barbe non tressée (pas eu le temps), il a la classe ! 
Et tavu la pochette ? Hein ? Hein ? ... Oui, mes chevilles vont bien, j'étais en sandales d'façon.
Les mini-chevaliers en mode GRRRRRRR !
(J'aime tout particulièrement le chevalier de gauche avec ses dents en moins, c'est ça quand on mord les barbares, y sont coriaces !)
(photo : www.galorbe.com)
Cours de combat : "Ne regarde pas là où tu tapes, regarde-le dans les yeux !"
(et c'est -2 points par touche, ça rigole pas).
Malgré ces bons conseils, Virgile vaincu s'agenouille mais reste fier.
Esprit chevaleresque jusqu'au bout.
(photo : www.galorbe.com)
Là, y'a pas la couleur mais le délicieux breuvage dans mon verre est VIOLET ! 
Et je trinque avec Mans, hommage à Zamie... ;)
(photo : www.galorbe.com) 
Voilà, à mon tour de combattre. Mon épée courte contre une hache à manche long, bon. Je suis venue, j'ai vu, j'ai été vaincue !
Mais bon, oh, t'as vu la taille de mon adversaire ?!
(ah et au premier plan c'est le photographe officiel !)
Et pendant ce temps là, Pacsman tient le drapeau. Chacun son job.
Y'a ceux qui se battent, et y'a les autres ! 
BAAAASTOOOOON !!!
En me mettant dans la team des mariés, j'espère un peu de clémence de la part de mes adversaires... :p
Damoiselles porteuses de drapeau...
Cette gamine est splendide. Et adorable. Et un tout petit peu impressionnée par tout ce ramdam !
(photo : www.galorbe.com)

Voilà, voilà...
Dimanche, c'était pas facile de revenir à la vie réelle après cette parenthèse enchantée.
Mais on a fait le plein de fun, de love et d'alcool, j'ai revu des chouettes gens que je n'avais plus croisés depuis bien trop longtemps, rencontrées d'autres très belles personnes, on a rit, on a dansé, on a chanté, on s'est battu pour de rire et on a échangé pour de vrai, bref, on s'est confectionné une boîte à souvenirs de bonheurs, et ça, vraiment, c'était beau.

Charles et Pernette, je vous aime !
Merci encore !

lundi 20 juillet 2015

Un bracelet en cuir pour Hélène.


Une fois par an, je choisis un titre sobre. 
Ayé, quota rempli. 


Le souci quand on bidouille et qu'on passe son temps à farfouiller sur le grand méchant internet à la recherche d'un tuto ou d'une idée, c'est qu'on se retrouve vite avec 1000 projets en tête et une to-do liste en 3 volumes.
Et c'est encore pire quand on a un cercle d'amies bidouilleuses qui pensent à toi et qui t'envoient des tas de liens, de photos et de messages par pigeon voyageur super chouettes pour bricoler des trucs parce que "tiens, ça m'a fait penser à toi", "je suis sûre que tu pourrais faire ça", "je me suis dit que tu aimerais bien" ou encore "la tante du voisin de mon coiffeur par alliance avait ça, je sais pas comment c'est fait, mais j'aime bien !".
En général, je bave, je me dis que aujourd’hui peut-être, ou alors demain, et puis, sept cent millions de chinois, et moi, et moi, et moi, j'y pense et puis j'oublie, c'est la vie, c'est la vie. Je mets ça en favori dans mes onglets, en note dans mon petit carnet, en post-it sur mon téléphone, et puis un jour, paf, ça me revient !
Genre, hier : c'était l'anniversaire d'Hélène il y a peu, et zou pla boum, les anniversaires, ça mérite des cadals. C'est comme ça. Pis Hélène c'est ma copine d'abord. Donc, comme j'avais au moins 45 minutes de libre sur l'ensemble de mon week-end, j'en ai perdu 30 à retourner mon atelier pour retrouver cette saleté de fil élastique, et j'en ai passé 15 à bricoler ce super petit bracelet en cuir et perles, d'après ce tuto de A Little Mercerie (que m'avait envoyé Marie-d'Ovédéhaime-l'épistolaire, je crois) :

Je n'ai pas exactement suivi les indications du tutoriel (et encore moins commandé tout le matériel sur le site : j'avais déjà tout à la zon-mai), mais bon, c'est l'idée. Au final, il est facile à porter, il a de jolies couleurs, et puis surtout, surtout, il a dessiné un joli sourire sur el visage de ma copine, et ça, c'est cool.
Sur ce, la prochaine fois, je finirai peut-être enfin par te raconter notre week-end médiéval en costumes, mon infinity-scarf-à-paillettes de cet hiver, ma collection de lapins en papier, mon application chérie du moment et mon avancée dans le monde merveilleux des meuporgs en 2D.
...
Peut-être !

mercredi 8 juillet 2015

Youtounu !!! \o/ #OrthoTarée #Facepalm

Alors voilà.
Il a 4 ans, de grands yeux bleus toujours écarquillés, de la morve au nez, un pouce dans la bouche. Je lui dis bonjour, il sursaute. Je lui tends la main, il recule. Je lui propose un jeu, il se méfie. Et, surtout, quand je lui parle, il ne répond pas. Jamais. Rien. Nada. Que dalle. C'est même pas que le bouton du volume est au minimum, non, plutôt qu'il a l'air d'être en stand-bye permanent. Un modèle de petit loup qui a peur du chaperon rouge, en fait.

Tous les lundis après-midi, p'tit loup vient me voir, et je tente de l'apprivoiser. C'est un chouia plus difficile que le renard du petit prince. Mais j'y crois. A coup de pâte à modeler, de bulles de savon, de figurines en plastiques et de bacs pleins de coquillettes, de semoule et de haricots blancs, petit à petit, p'tit loup accepte non seulement de jouer à mes côtés, mais aussi de jouer AVEC moi, et même, youhou, tralalou, champagne et cotillons, de ne plus se planquer dans le coin du bureau dès que je lui parle.
Il aura fallu près de 2 mois pour obtenir ce résultat, et je ne suis pas peu fière de moi.
Sauf que bon, quand papa-maman amène p'tit loup chez l'ortho, c'est pour qu'il cause, le p'tit loup, par pour qu'il patouille les coquillettes. Et j'ai beau leur expliquer que c'est lié, qu'il ne faut pas brûler les étapes, et que claquer les bulles de savon et faire des boudins en pâte à modeler, c'est déjà du langage, je sens bien que, quand même, ce serait pas mal que p'tit loup dise quelque chose...

En général, avec les petits-patients-mutiques, j'évite de la jouer Bozo le Clown, ça les effraie plus qu'autre chose. Du calme, de la douceur, des pas de fourmi sur le difficile chemin du langage... (Oh my god, c'est beau ce que je dis, on dirait un extrait de "calme et attentif comme une grenouille" <3 ) Pas la peine de leur donner l'impression que les murs s'effondrent dès qu'ils sortent un mot !
Mais p'tit loup est l'exception à la règle : depuis qu'il n'a plus peur de Latofonis', il aime bien quand ça explose, quand ça rigole, quand ça pète de partout. VLAN les coquillettes dans tout le bureau ! PIF-PAF les bulles qui claquent dans de grands éclats de rire ! BIM la chaise qui tombe à la renverse en pleine bataille de patamo'ler !
Mais des mots ? Non, pas encore.. Pas même des onomatopées. Mais j'y crois. A coup d'exclamations de joie, de "bravooooo !", de "supeeeeer !", petit à petit, p'tit loup accepte de reproduire ce que je fais, et presque ce que je dis. Presque. A moi de trouver le juste équilibre entre la stimulation et la récompense pour l'amener plus loin...

Un jour, alors que les animaux en plastique se perdent au milieu de la dinette et des Duplos, p'tit loup rigole de m'entendre imiter les bruits des animaux. J'en rajoute dans les "gruik-gruik" et les "meuh", et tout à coup, le voilà qui imite un meuglement magnifique !  J'en lève les bras au ciel, sourire jusqu'aux oreilles, exclamation de joie ! Et ça marche ! P'tit loup bêle maintenant tel un mouton sous LSD ! Je chante, je sautille sur place, et devant hilarité de p'tit loup je pousse jusqu'à mimer un footballeur fier de son but, à genoux, le tee-shirt relevé sur la tête (j'avais un débardeur en dessous, hein...) en criant "GOOOOOAAAAAL" mieux qu'un journaliste sportif brésilien. P'tit loup n'en peut plus de rire, il soulève à son tour son tee-shirt et crie "DOOOOOO'", ce qui est déjà carrément pas mal.
Les minutes qui suivent, c'est festival dans mon bureau. J'oublie les familles qui attendent en salle d'attente et qui doivent se demander la signification de ce raffut : p'tit loup et moi, on est à fond ! Tout y passe ! Les bruits des animaux, la sonnerie du téléphone, les onomatopées... Il essaye, il répète, il imite, il se marre ! Et moi, j'en rajoute un max : je saute, je crie, je chante, je fais la holà, le moon-walk, le singe, bref, j'en fais des tonnes.
Et là, c'est le drame.
Emportée par mon élan, je lâche cette phrase magnifique sortie tout droit de mon inconscient survolté : "Suuuuuper p'tit loup ! Chaaaaampagne ! C'est la fête ! On fait la roue tout nu !!!"
Oh.
My.
God.
Non mais ça va pas bien, Latofonis' ? La roue tout nu ? Sériously ?!
On pourrait croire que tout ceci est passé inaperçu. On pourrait. Sauf que non. P'tit loup, tout à sa joie de découvrir le pouvoir des mots, se met à entonner : "La you-tou-nu ! La tou-you-nu !" en déambulant en rythme dans mon bureau.
C'est officiel.
"Youtounu" sera le premier "vrai mot" de p'tit loup en séance.
...
Et en salle d'attente, de retour auprès de ses parents, sa maman : "Oh ben, on vous a bien entendu rigoler ! Vous avez fait quoi, mon lapin ?"
...
Voilà, voilà.
J'aime vraiment p'tit loup.
Et la youtounu, bien sûr.

Spéciale dédicace à Marianne, la seule, l'unique,
la cop'ortho inventrice de la désormais célèbre roue toute nue,
que j'attends avec une impatience non dissimulée de découvrir en vrai !

Et puis aussi, bien sûr, à Baptiste Beaulieu :
alors voilà, j'aime écrire sur mon métier.
Je veux dire, j'aime VRAIMENT écrire sur mon métier.